L’apparition de cloques sur un sol en résine est généralement liée à un problème de support : humidité, contamination (graisse, huile, solvants) ou phénomène de poussée osmotique.
Ces désordres surviennent lorsque des substances volatiles ou de l’eau cherchent à remonter à travers le revêtement, provoquant un soulèvement localisé de la résine.
Le béton contient encore de l’eau, ou subit des infiltrations par capillarité (dalle sur terre-plein, absence de film polyane, condensation, etc.).
Cette humidité, bloquée sous le film résine, crée une pression de vapeur qui engendre des cloques ou des décollements localisés.
L’humidité en mouvement transporte des sels minéraux dissous présents dans le béton (chlorures, sulfates, nitrates…).
Ces sels s’accumulent sous la résine et créent une pression osmotique : l’eau est littéralement attirée à travers le béton vers la surface du revêtement.
Résultat : formation de cloques humides contenant souvent un liquide salin, typique d’une poussée osmotique.
Dans les anciens ateliers, garages ou zones de maintenance, le béton est souvent imprégné en profondeur.
Sous l’effet de la chaleur ou de la réaction exothermique de la résine, ces contaminants migrent vers la surface et empêchent l’adhérence, formant des bulles et des cloques.
L’humidité du support ne doit jamais dépasser 3 % avant l’application d’une résine de sol.
Il existe dans le commerce des testeurs d’humidité permettant de vérifier rapidement la teneur en eau du béton. Cependant, ces appareils ne donnent qu’une mesure instantanée : un sol peut sembler sec au moment du contrôle, mais redevenir humide quelques jours plus tard, notamment en cas de remontées capillaires.
Pour un diagnostic plus fiable, il est recommandé d’effectuer le test de la bâche.
Cette méthode consiste à scotcher une bâche plastique d’environ 1 m × 1 m sur le béton pendant plusieurs jours. Si de la buée ou de la condensation apparaît sous la bâche, cela signifie que de l’humidité remonte depuis la dalle.
Dans ce cas, il est fortement déconseillé d’appliquer une résine autolissante, qui formerait une barrière étanche.
La pression de vapeur d’eau accumulée sous le revêtement risquerait alors de provoquer, à court terme, des cloques, des décollements ou un phénomène de poussée osmotique.
En revanche, il est possible d’appliquer notre SOPALO, une peinture époxy à l’eau bicomposante.
Ce produit, appliqué en deux couches, forme un film protecteur non étanche qui laisse respirer le support tout en offrant une excellente résistance mécanique et chimique.
